[Abstract in English below]
Ce travail propose de revoir l’histoire du roman-photo, de mettre en lumière la nature profondément narrative du médium photographique, et de (re)considérer la place de la littérature dans ce dernier. Le roman-photo semble être un espace privilégié pour faire cohabiter photographie et littérature. Pourtant, par-delà son qualificatif, qui semble induire une nécessaire relation à la littérature, le roman-photo est surtout un objet narratif. Il est une romance, une forme romanesque, mais le considérer comme un objet littéraire, ou paralittéraire, constitue généralement un écueil à son analyse. Il existe cependant une autre forme de roman-photo, qui n’obéit pas au règles du genre, et qui relève de problématiques proprement littéraires. Si des auteurs comme Plissart et Peeters revendiquent bien ce qualificatif à propos de Fugues, Droit de regards ou Le Mauvais œil, leurs ouvrages ne sont toutefois pas tant des romans-photos que des objets photoromanesques. Ils se situent au croisement de plusieurs pratiques. Ce travail a donc consisté à mettre en lumière la nature profonde de ces productions, et a conduit, pour cela, à convoquer d’autres références, et à construire une autre filiation. Il sagit notamment de reconsidérer les rapports de la littérature et de la photographie (littérature illustrée/photolittérature/cinéroman), en mettant plus spécifiquement en évidence, les influences de la littérature sur le processus photographique.
This work proposes to review the history of photonovel, to highlight the deep narrative nature of the photographic medium, and to (re)consider the part of literature in the latter. Photonovel seems to be a privileged space to make cohabited photography and literature. Yet beyond its epithet, which seems to induce a necessary relationship to literature, photonovel is primarily a narrative object. It is a novelistic form, but regarded it as a literary or para-literary object, takes usually the analysis to fail. However, there is another form of photo-novel, which does not obey the rules of the genre, and which is actual literary issues. If authors Plissart and Peeters claim this qualifier for Fugues, Doit de regards or Le Mauvais œil, their works are however not so much the photonovels than photonovelistic objects. They are located at the crossing of several practices. This work, therefore, consisted of highlighting the profound nature of these productions, and has led, for this, to propose other references, and to build another parentage. These include reconsider the relations between literature and photography (illustrated literature/photo-literature/cine-novel), highlighting more specifically, the influences of literature on the photographic process.
|