BOBC |
Resource type: Web Article Language: fr: français Peer reviewed BibTeX citation key: Gaudette2011 Email resource to friend View all bibliographic details |
Categories: General Keywords: Distribution, Format Creators: Gaudette Collection: Kinephanos |
Views: 6/671
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Attachments | URLs http://www.kinepha ... romans-graphiques/ |
Abstract |
[Abstract in English below]
Cet article porte sur l’introduction du terme « roman graphique » (graphic novel) dans le monde de la bande dessinée et de son emploi comme véhicule de légitimation de cette pratique artistique dans le contexte nord-américain. Apparu au tournant des années 1980 grâce à Will Eisner, il s’est propagé dans le vocabulaire des éditeurs, des universitaires et des critiques afin de désigner, de manière fallacieuse, une certaine pratique aux mérites artistiques supérieurs. Après avoir effectué un survol historique mettant en lumière les causes et conséquences de la « mauvaise presse » accolée au 9e art avant l’arrivée du roman graphique, l’auteur affirme que ce terme, malgré son emploi polémique parce que galvaudé, a une fonction terminologique fort commode quand il désigne un format de publication, mais qu’il devient périlleux lorsqu’utilisé comme une stratégie de cheval de Troie, ce qui a comme effet néfaste de le transformer en égide. La volonté de légitimation de la bande dessinée qui est à l’origine de l’apparition du terme « roman graphique » est une noble cause, mais qui risque de mettre à mal son ambition si elle en vient à créer un élitisme chez un lectorat récemment acquis et conquis par le roman graphique. This paper addresses the introduction of the term “Graphic novel” in the field of comic art and its usage as an agent of legitimacy in the North American context. Coined by Will Eisner in the late 1970s, the term rapidly spread to the vocabulary of editors, scholars and critics to designate, in a fallacious way, a form of comics with somewhat superior artistic merits. After a historical overview which aims to explain the causes and consequences behind the “bad press” linked to comic art before the arrival of the graphic novel, the author will assess that the term, despite its hackneyed and polemic usage, offers a rather useful terminology when used to describe a publication format, but can otherwise be perilous when deployed as a Trojan horse strategy, in which case it ends up as an aegis. The will to legitimate comic art, which was the initial intention of the “graphic novel”, is a noble cause, but it runs the risk of turning against its very objective if it in fact creates elitism among the readership that was recently acquired and conquered by the novelty of the graphic novel. |