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Resource type: Web Article Language: fr: français Peer reviewed DOI: 10.4000/erea.2117 BibTeX citation key: Davo2011 Email resource to friend View all bibliographic details |
Categories: General Keywords: "In the Shadow of No Towers", 9/11, Autobiography, Spiegelman. Art, USA Creators: Davo Collection: E-rea |
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Attachments | URLs http://erea.revues.org/2117 |
Abstract |
[Abstract in English below]
Le 24 septembre 2001 sort le numéro du magazine littéraire américain « The New Yorker », le premier après les attentats du World Trade Center, dont la couverture entièrement noire signée Art Spiegelman devient immédiatement iconique de cet impensable désastre. Trois ans plus tard, Spiegelman édite In the Shadow of No Towers, son roman graphique du 11-Septembre, et reprend ce même dispositif de couverture noire. Mais si la puissance du noir se donne directement et frontalement, pour autant la lumière n’est pas partout égale. En surimpression apparaît le contour brillant de deux colonnes noires érigées contre le mat du fond; ces deux formes géométriques, par leur soudaine omniprésence, détruisent l’uniformité monopigmentaire et révèlent au lecteur une dialectique de l’absence et de la présence, du visible et de l’invisible. La répétition de ces effets d’impression rappelle inévitablement les théories du noir et de la lumière du peintre français contemporain Pierre Soulages et son concept d’outrenoir: « Outrenoir pour dire: au-delà du noir une lumière reflétée, transmutée par le noir. Outrenoir: noir qui cessant de l’être devient émetteur de clarté, de lumière secrète. Outrenoir: un autre champ mental que celui du simple noir. » En effet, l’impression de persistance rétinienne ainsi créée offre une forme de révélation qui sous-tend toute la bande dessinée. After a study comparing Art Spiegelman’s cover album with the “outrenoir” concept theorized by the French painter Pierre Soulages, this article will aim at redefining Spiegelman’s autobiography as “outrebiography,” understood here as going beyond the bounds of a mere testimony of the self towards the biography of a shared experience. This narrative figure, at the junction of self-centered discourse and political lampoon, gives the album a dissident overtone and will thus be analyzed as a counter-narrative. The “beyond black” cover of that post-9/11 narration will eventually appear not only as revelation but as a way to resist. Added by: joachim Last edited by: joachim |