BOBC |
Resource type: Web Article Language: fr: français Peer reviewed BibTeX citation key: Mao2010 Email resource to friend View all bibliographic details |
Categories: General Keywords: Intermediality, Representation, Rhetoric, Semiotics Creators: Mao Collection: Textimage |
Views: 5/908
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Attachments | URLs http://www.revue-t ... _varia_2/mao1.html |
Abstract |
[Abstract in English below]
Dans la bande dessinée, la case syncopée, définie comme interruption du discours, prend la forme d’une case blanche ou noire, et provoque d’abord une surprise de l’œil, une secousse dans l’ordre de la narration. La case bédéphilique semble avoir été évidée, ou presque, il ne reste éventuellement que quelques mots ou quelques taches d’encre qui contribuent à mettre en évidence la matérialité de cette case. Le fond, qui ne sert plus à mettre en avant la présence de l’icône, ne montre rien d’autre que lui-même, devenant ainsi opaque, ou pur fond. Pourtant, le cadre est là pour nous faire savoir qu’il aurait du y avoir quelque chose. Nourrissant un désir d’image, la case syncopée s’enrichit dès lors d’un pouvoir de virtualité. Parce que la case évidée met en valeur la forme mentale de la bande dessinée et l’articulation de la planche, mais aussi parce que ce qui fait pause est aussi ce qui relance, la syncope endosse une fonction rythmique. Ainsi, si elle se caractérise d’ abord par l’épuisement de la prétention figurative, elle n’est pas pour autant synonyme d’échec de la représentation, car elle donne fondamentalement à voir et à lire. La syncope permet, par son opacité, de mettre an abyme le dispositif de la bande dessinée et, par l’émergence d’une figurabilité, de questionner son pouvoir de représentation. In comics, the “syncopated” panel, defined as interrupted talk which takes the shape of a black or white panel, causes first a visual surprise, a shock through the narrative order. The panel seems hollowed, or nearly. There remains possibly only some words or in-stains which contribute to highlight the materiality of this panel. Since the background isn’t used to reveal an icon, it doesn’t show anything else than itself, therefore it becomes opaque or “pure background”. Nevertheless, the presence of the frame points out the fact that it should have been something there. Stimulating a desire of images, the syncopated panel enrichs of a power of virtuality. Because of the fact that the holloweded panel emphasizes the comic’s mental form and the page’s articulation, and also because that what stops relaunchs, it has a rhythmical function. Therefore, the syncope is characterized by the exhaustion of the representional pretention without being synonymous with failure of the representation, because fundamentally it makes see and read. By the virtue of its opacity, the syncopated panel allows a “mise en abyme” of the comic’s system and, with the emerging of a figurability, questions its representational power. |